Costumière

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Costumière

Entre Création, Formation
et Responsabilité Écologique

Le métier de costumière, essentiel dans l’industrie du spectacle, du cinéma, de la mode, mais aussi dans les univers du cosplay et des événements historiques, allie passion pour l’artisanat textile, créativité sans bornes et maîtrise technique.

Cette profession nécessite une grande dextérité, un savoir-faire spécifique et une capacité à s’adapter à des demandes très variées, allant de la réalisation de costumes d’époque à la création de tenues modernes et futuristes pour des personnages fictifs.

Dans un contexte où l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, le rôle de la costumière se réinvente. Elle doit aujourd’hui combiner son savoir-faire traditionnel avec une prise de conscience écologique pour réduire l’impact environnemental des créations qu’elle réalise.

Cet article explore les facettes de ce métier passionnant, la formation nécessaire pour y accéder, mais aussi comment il évolue pour répondre aux enjeux environnementaux, à travers l’exemple de Shu Cosplay et de sa société, L’Atelier Ambulant.

Le métier de costumière : Création, Techniques et Diversité

Le travail de la costumière ne se limite pas seulement à la fabrication de costumes.

Ce métier englobe une multitude de missions créatives et techniques qui varient en fonction des projets et des types de productions.

Une costumière peut ainsi intervenir dans le domaine du théâtre, du cinéma, des séries télévisées, des événements historiques, ou encore dans la création de costumes pour les cosplayers, qui reproduisent les tenues de leurs personnages préférés issus de la culture geek et pop.

Les missions d'une costumière

La première étape du travail d’une costumière est de collaborer avec le metteur en scène, les designers ou les créateurs pour comprendre le projet, les besoins spécifiques et les attentes concernant les costumes.

Elle peut être amenée à dessiner les costumes, à choisir les tissus, à réaliser des prototypes et, parfois, à superviser une équipe pour produire plusieurs exemplaires d’un même modèle.

Les principales tâches d’une costumière incluent :

La recherche et l’analyse des costumes

Étudier les époques, les styles, les couleurs et les matières en lien avec le projet.

La conception

Créer des croquis ou des maquettes pour les costumes.

La création des vêtements

Coudre, broder, assembler, et parfois même réaliser des accessoires ou des perruques.

Les ajustements

Ajuster les costumes aux corps des acteurs ou aux exigences du client, tout en garantissant leur confort et leur fonctionnalité.

Quelle formation pour devenir costumière ?

Le métier de costumière exige une solide formation technique. Plusieurs voies permettent d’accéder à cette profession, qu’il s’agisse d’écoles spécialisées ou de formations professionnelles.

Les formations peuvent être diverses, mais elles doivent impérativement comprendre un enseignement en couture, en stylisme, et en gestion de la matière textile.

Les diplômes les plus courants sont :

Le CAP Métiers de la Mode – Vêtements flous ou tailleur

Ce diplôme est souvent le premier pas vers une carrière dans la mode et la création de costumes. Il forme les jeunes à la couture, à la coupe et à la finition des vêtements.

Le Bac Pro Métiers de la Mode et du Vêtement

Un diplôme plus complet qui permet d’approfondir les compétences en design et en fabrication de vêtements.

Le BTS Métiers de la Mode et du Vêtement

Ce diplôme supérieur permet de se perfectionner et d’acquérir des compétences supplémentaires en gestion de projet, en management, et en conception de collections.

Les écoles de mode spécialisées

Certaines écoles comme l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne ou la Studio Berçot forment les créateurs à la haute couture, ce qui peut aussi mener à des spécialisations dans la création de costumes pour des productions artistiques.

L’expérience pratique

Outre la formation théorique, une expérience pratique dans un atelier est indispensable. Beaucoup de costumières débutent comme apprenties ou assistantes dans des ateliers spécialisés où elles peuvent apprendre le métier sur le terrain. Cela permet d’acquérir les savoir-faire techniques et de se familiariser avec les contraintes spécifiques de la production de costumes.

Réduire l'impact environnemental : l’évolution du métier de costumière

L’industrie textile est, malheureusement, l’une des plus polluantes au monde, principalement en raison de la production massive de vêtements bon marché et de la gestion inefficace des ressources.

Selon certaines études, la production textile est responsable d’environ 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et génère des millions de tonnes de déchets chaque année.

Face à cette réalité, le métier de costumière connaît une évolution. De plus en plus de créateurs et de costumières, comme celles travaillant avec L’Atelier Ambulant et Shu Cosplay, choisissent de réinventer leur approche pour protéger la planète.

Comment réduire l'impact de la fabrication des costumes ?

Réutilisation et recyclage des tissus

Une des stratégies clés consiste à récupérer des tissus anciens ou usagés pour leur donner une nouvelle vie. Dans les ateliers comme celui de Shu Cosplay, une attention particulière est portée à la réutilisation de matériaux existants pour concevoir de nouveaux costumes, ce qui réduit la production de nouveaux textiles et limite les déchets.

L’upcycling et la fabrication sur mesure

L’upcycling, qui consiste à transformer des tissus ou des vêtements anciens en de nouvelles créations, est une tendance qui prend de l’ampleur. Les costumières travaillent de plus en plus à partir de matériaux déjà existants pour réduire l’empreinte écologique. L’aspect sur mesure des créations permet de produire uniquement ce qui est nécessaire, limitant ainsi les excédents de matériaux.

Choisir des matériaux écologiques

La sélection de tissus respectueux de l’environnement, tels que le coton biologique, la laine recyclée ou les matériaux innovants comme le Tencel, est une démarche de plus en plus courante dans les ateliers. Shu Cosplay et L’Atelier Ambulant privilégient également des matériaux naturels ou écoresponsables lorsque cela est possible.

Optimisation de la production

La réduction des déchets commence par une bonne gestion de la matière. Cela inclut des techniques de coupe optimisées pour limiter les chutes de tissu, ainsi que l’utilisation d’outils et de techniques permettant d’utiliser chaque morceau de tissu de manière maximale.

L'exemple de Shu Cosplay et de L'Atelier Ambulant

L’Atelier Ambulant, dirigé par Axelle Menant alias Shu Cosplay, est un exemple parfait de l’engagement des créateurs à conjuguer passion, art et responsabilité écologique.

Cette société se spécialise dans la création de costumes sur mesure et de grande qualité, allant des costumes d’époque aux tenues de cosplay, en passant par des broderies complexes. Chaque création est réalisée avec un soin particulier, tant pour sa précision historique que pour sa durabilité.

Shu Cosplay et son équipe ne se contentent pas de réaliser des costumes, iels mettent un point d’honneur à réduire leur empreinte écologique.

L’atelier pratique un recyclage minutieux des tissus, utilise des matériaux de manière optimale et privilégie les tissus de qualité supérieure qui dureront dans le temps. En outre, l’équipe s’efforce de ne produire que ce qui est nécessaire, évitant ainsi la surproduction de matériaux et limitant ainsi les pertes.

Le métier de costumière est en constante évolution, et les nouvelles générations de créateurs comme Shu Cosplay et L’Atelier Ambulant montrent qu’il est possible de concilier passion pour la création et respect de l’environnement. Face aux défis écologiques actuels, cette profession se réinvente en privilégiant la réutilisation des matériaux, l’utilisation de tissus écologiques et la production sur mesure.

Le futur du costume réside dans une approche plus responsable, où chaque fil, chaque morceau de tissu compte.